Préserver les milieux aquatiques et la ressource en eau
La rivière Drôme et ses affluents forment une mosaïque de milieux naturels et d’habitats aquatiques : zones humides, bras morts, ripisylves, sources, écosystèmes souterrains… Tous jouent un rôle essentiel dans le cycle de l’eau, la préservation de la biodiversité, la régulation climatique et le soutien à la ressource en eau. Le Syndicat mixte de la rivière Drôme, avec la Commission locale de l’eau (CLE), agit pour protéger ces milieux fragiles, aux côtés des collectivités, riverains, agriculteurs et habitantes et habitants du territoire.
Protéger et restaurer les milieux aquatiques du bassin versant
Le bassin versant de la Drôme concentre une grande diversité d’habitats aquatiques et humides le long des cours d’eau. Ces milieux rendent de nombreux services à la fois d’épuration naturelle, de régulation des crues, de maintien de la biodiversité, ou de soutien d’étiage. Mais ils sont parfois soumis à de fortes pressions : changement climatique, pollution diffuse, urbanisation, drainage, fragmentation des milieux, remblaiement, etc.
Agir pour leur protection et leur restauration est essentiel pour un territoire résilient. Conscients de ces enjeux, le Syndicat mixte de la rivière Drôme et la Commission locale de l’eau (CLE) travaillent de concert pour mieux connaître, protéger et restaurer ces milieux. Cette stratégie s’organise autour de trois leviers complémentaires.
Les leviers de protection et de restauration
Identifier les zones à enjeu écologique
Préserver les milieux aquatiques commence par une bonne connaissance du territoire. Le Syndicat mixte de la rivière Drôme réalise :
- des mesures de débits des cours d’eau, de niveau des nappes et de la température,
- la cartographie des zones humides à l’échelle du bassin versant,
- la délimitation des espaces de bon fonctionnement des cours d’eau,
- le suivi écologique régulier de l’état des milieux (faune, flore, habitats)et l’inventaire des pressions qui s’exercent : anciennes décharges, désordres en bord de rivière, points noirs,
- la priorisation des secteurs à restaurer, en fonction de leur état, de leur potentiel et des pressions identifiées.
Cette approche permet de concentrer les efforts là où ils sont les plus utiles pour maintenir ou restaurer les équilibres écologiques.
Restaurer la morphologie et la fonctionnalité des milieux
Dans les secteurs dégradés, des actions de restauration des milieux aquatiques sont mises en œuvre pour redonner aux cours d’eau leur fonctionnalité naturelle. Ces actions visent à :
- Restaurer le fonctionnement hydro-morphologique des rivières (divagation, mobilité latérale, continuité écologique),
- Réhabiliter des zones humides dégradées, essentielles au stockage et à la filtration de l’eau,
- Désartificialiser les berges et reconnecter les annexes hydrauliques isolées,
- Restaurer la végétation rivulaire et les habitats naturels pour favoriser la biodiversité.
Ces chantiers écologiques sont menés en partenariat avec les collectivités, les propriétaires fonciers et les usagers du territoire.
Réduire les pressions sur les milieux aquatiques
En parallèle des actions de restauration, des mesures sont prises pour limiter les atteintes aux milieux naturels :
- Éviter les aménagements ou pratiques qui altèrent la morphologie des cours d’eau,
- Garantir un débit minimal suffisant pour préserver les écosystèmes aquatiques,
- Réduire les pollutions diffuses issues de l’agriculture, de l’urbanisation ou des rejets domestiques,
- Contrôler les espèces exotiques envahissantes, qui menacent les espèces locales,
- Informer et sensibiliser les habitantes et habitants, les agriculteurs et les usagers aux bonnes pratiques de gestion des berges et de l’eau.
Préserver les milieux aquatiques du bassin versant de la Drôme, c’est aussi préserver la qualité de l’eau, la résilience du territoire face au changement climatique, et les ressources de demain.
Gérer durablement la ressource en eau
La ressource en eau du bassin versant de la Drôme est soumise à une pression croissante. L’intensification des usages en période estivale, la baisse des débits et des niveaux de nappes, ou encore l’irrégularité des précipitations liées au changement climatique rendent indispensable une gestion plus fine, plus collective et plus résiliente.
Gérer durablement commence par mieux connaître l’état de la ressource et son évolution dans le temps. Plusieurs indicateurs sont suivis régulièrement sur le bassin versant :
- les débits des cours d’eau et les épisodes d’étiage sévère,
- les niveaux des nappes phréatiques,
- les prélèvements d’eau (agricoles, domestiques, industriels).
Ces données alimentent des outils de diagnostic partagé, comme le plan de gestion des ressources stratégiques (PGRS), ou les études locales menées avec les acteurs du territoire. L’objectif est d’identifier les zones et périodes de tension, d’anticiper les crises et d’ajuster les réponses.
Favoriser la sobriété dans les usages
Face à la raréfaction de la ressource, la sobriété devient un axe prioritaire. Le Syndicat mixte de la rivière Drôme agit pour réduire durablement les consommations d’eau, dans tous les secteurs :
- en accompagnant les collectivités, les agriculteurs, les hébergeurs touristiques et les établissements scolaires à travers le programme ÉcoDrôme,
- en promouvant des équipements hydroéconomes, des écogestes et des campagnes de sensibilisation,
- en encourageant un partage équitable de l’eau, conciliant les besoins humains, économiques et les besoins des milieux naturels.
Cette approche globale, partagée et évolutive vise à sécuriser l’accès à l’eau pour toutes et tous, aujourd’hui comme demain.
À découvrir
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Surveiller la rivière Drôme et améliorer la connaissance
Observer la rivière Drôme permet d’anticiper les problématiques et d’agir efficacement en recueillant et partageant des données utiles à tous les acteurs.
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Planifier la politique de l’eau sur le bassin versant de la Drôme pour une gestion partagée, sobre, durable et adaptée aux enjeux du territoire.