Rivière Drôme : ce que tout habitant devrait savoir

La rivière Drôme est bien plus qu’un simple cours d’eau : c’est une ressource précieuse, un lieu de vie pour de nombreuses espèces, un espace de loisirs pour les habitants et un élément essentiel de notre cadre de vie. Pour préserver cet équilibre fragile, il est important de mieux comprendre les enjeux qui la concernent, et surtout, d’agir chacun à son niveau.

Vue arrière d'une femme en gilet rouge observant la vallée et la rivière Drôme avec des jumelles, face au massif des Trois Becs.

L’eau, une ressource vitale menacée

L’eau en péril

La Drôme irrigue nos terres, nous fournit de l’eau potable et abrite une biodiversité remarquable. Son caractère sauvage en fait un lieu où la nature s’exprime pleinement, tout en offrant de nombreuses activités de plein air : baignade, pêche, canoë, randonnée.

Mais la Drôme est fragilisée par plusieurs menaces :

  • le changement climatique provoque des périodes de sécheresse plus longues et des crues plus violentes,
  • la pollution agricole, industrielle ou domestique dégrade la qualité de l’eau,
  • l’urbanisation met sous pression les milieux naturels,
  • la multiplication des usages crée parfois des tensions sur la ressource, surtout en été.

L’enjeu est de permettre à chacun d’avoir accès à une eau de qualité, en quantité suffisante tout au long de l’année. Pour renforcer la résilience du territoire, nous devons agir et nous adapter.

Qui veille sur la rivière et comment ?

La rivière Drôme est protégée grâce à l’action coordonnée de plusieurs acteurs engagés.

Le Syndicat mixte de la rivière Drôme travaille avec les collectivités locales et la Commission locale de l’eau (CLE) pour gérer durablement la rivière et ses affluents. Il prévient le risque inondation, protège, restaure et sensibilise en impliquant tous les acteurs locaux.

La CLE rassemble les acteurs du territoire – collectivités, agriculteurs, industriels, citoyens – pour garantir un partage équilibré de l’eau et sa préservation à long terme.

Des programmes comme ÉcoDrôme, souhaité par la CLE et mis en œuvre par le Syndicat mixte de la rivière Drôme, soutiennent habitants, communes, professionnels dans des pratiques d’économies d’eau.

Chiffres clés
  • Un lieu de vie pour
    55 000 habitants
  • Un territoire abritant
    249 zones humides

Quels risques sur le territoire ?

Le risque inondation

La vallée de la Drôme est exposée aux inondations mais de façon modérée. Le Syndicat mixte de la rivière Drôme travaille à mieux connaître ces risques et à sécuriser les zones vulnérables grâce à des aménagements adaptés (digues) pour garantir la sécurité des habitants et des biens.

Il réalise à ce titre des travaux de restauration des berges et de confortement des digues. Ces interventions respectent les milieux naturels et visent à renforcer la résilience du territoire.

Que faire en cas d’inondation ?

En cas de forte crue et de risque d’inondation, c’est votre mairie qui vous alerte via le dispositif d’alerte communal (sirènes, SMS, appels automatisés…). Il est essentiel d’être inscrit sur les registres d’alerte et de connaître les gestes à adopter : rejoindre un point haut, couper l’électricité, ne pas prendre sa voiture, etc.

Le risque sécheresse

Depuis plusieurs années, le bassin versant de la Drôme est identifié comme un territoire en situation de déficit en eau. Avec le changement climatique, les épisodes d’étiage — périodes de faibles débits — sont appelés à se multiplier et s’intensifier. Cela entraîne un risque accru de restrictions d’eau sur notre territoire.

Que faire en cas de sécheresse ?

Pendant ces périodes de sécheresse, des mesures de limitation des usages de l’eau peuvent être mises en place pour préserver la ressource en eau et garantir un accès équitable pour tous. Il est donc crucial de respecter ces restrictions, d’adopter des gestes économes et d’adapter vos pratiques au quotidien. Chaque effort compte pour préserver cette ressource vitale, en particulier durant l’été.

Qualité de l’eau potable : un enjeu majeur

L’eau que nous buvons suit un parcours strict et contrôlé, de la source jusqu’à notre robinet, conformément à des normes sanitaires rigoureuses.

L’eau potable est régulièrement analysée pour garantir sa sécurité. C’est l’Agence Régionale de Santé (ARS) qui supervise ces contrôles avant que l’eau ne soit stockée et distribuée aux habitations.

Quant aux eaux usées traitées par les stations d’épuration, elles sont rejetées dans la rivière, mais uniquement après avoir respecté des normes environnementales très strictes. En période estivale, un traitement supplémentaire (UV, filtre à sable…) peut être mis en place pour renforcer la qualité du rejet.

Il est donc important d’adopter un usage responsable de l’eau potable et éviter de rejeter des polluants dans la rivière, celle-là même où nous nous baignons.

Pour en savoir plus, consultez le site de l’ARS

 

Les activités de loisirs

Qualité de l’eau de baignade

Grâce aux efforts d’assainissement depuis les années 2000, plus de 80 % de la rivière Drôme est aujourd’hui considérée comme baignable. Plusieurs facteurs peuvent cependant altérer la qualité en période estivale : surfréquentation, baisse du débit de la rivière, chaleur excessive, orages ou pollutions (accidents, crèmes solaires, déchets, etc.).

Dans ce cas, il peut être utile de consulter les résultats de qualité de l’eau des lieux de baignade sur :

La qualité de l’eau des lieux de baignade est suivie par l’ARS (Agence régionale de santé) via des analyses bactériologiques. Sur le bassin versant de la Drôme, 12 sites de baignade sont régulièrement contrôlés.

Quel impact ont les loisirs nautiques sur la rivière ?

Depuis quinze ans, la Drôme voit croître les loisirs d’eau vive (canoë, rafting, baignade), source de tensions en été entre usagers et risques écologiques. La Commission Locale de l’Eau (CLE) a réalisé une étude d’impact qui doit encore se traduire dans un schéma de cohérence pour mieux gérer ces activités, former les encadrants, sensibiliser les usagers, et protéger les milieux aquatiques tout en permettant un usage équilibré de la rivière.

Chasse et pêche dans la vallée de la Drôme

La pêche est une activité populaire dans la vallée de la Drôme, encadrée par des règles précises pour préserver les populations de poissons et la qualité de l’eau. Des périodes d’ouverture, des quotas et des zones protégées garantissent un équilibre entre pratique et protection des milieux aquatiques.

La chasse, bien que moins liée à la rivière elle-même, est réglementée localement pour assurer la sécurité et le respect de la biodiversité.

La pêche comme la chasse nécessitent toutes deux un permis délivré par la Fédération de Pêche de la Drôme et la Fédération Départementale des Chasseurs de la Drôme.

Le Syndicat mixte de la rivière Drôme et la CLE collaborent avec les fédérations pour intégrer ces usages dans une gestion durable de la rivière.

Une rivière entretenue, c’est l’affaire de toutes et tous

Agir contre les déchets

Le Syndicat mixte de la rivière Drôme coordonne régulièrement des opérations de traitement des déchets dans la Drôme et en bordure. Il a également conduit des opérations d’élimination d’anciennes décharges sur Pontaix et sur Vercehny. Il soutient les associations locales et accompagne les communes dans la gestion des dépôts sauvages.

Il sensibilise aussi les usagers à l’importance de préserver un environnement sans déchets, en particulier autour des zones de baignade et de loisirs.

Aussi, chacun peut contribuer à la propreté des cours d’eau : ne laissez rien derrière vous, utilisez des produits respectueux de l’environnement, respectez les berges et les zones sensibles, et participez aux opérations de ramassage.

Adoptez également les bons réflexes : pas de feux, pas de bruit excessif, pas de perturbation de la faune. Ces gestes simples préservent l’équilibre de la rivière et la qualité de l’eau.

Réduire l’usage de pesticides

Les pesticides laissent des traces durables dans l’environnement et peuvent altérer la qualité de l’eau. C’est pourquoi l’Agence Régionale de Santé (ARS) effectue des analyses régulières pour surveiller leur présence dans l’eau potable.

Chacun peut agir à son échelle pour limiter leur diffusion dans la nature :

  • Réduisez voire proscrivez l’usage de produits chimiques dans votre jardin.
  • Privilégiez les alternatives naturelles pour l’entretien de la maison.
  • Lavez votre voiture uniquement dans des stations de lavage agréées, qui traitent les eaux usées.

Du côté des agriculteurs, des accompagnements et aides sont proposés pour favoriser la réduction des produits phytosanitaires et protéger durablement la rivière.

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