Je suis agriculteur

Pourquoi agir ?

L’agriculture façonne depuis des siècles les paysages du bassin versant de la rivière Drôme et représente actuellement plus du quart des surfaces totales. Pilier de l’économie locale, la Commission Locale de l’Eau (CLE) souhaite maintenir les débits objectifs par une réduction des prélèvements en période d’étiage tout en prenant en compte un accès à l’eau pour le secteur agricole. Aussi, pour atteindre une bonne qualité des eaux superficielles et souterraines, la CLE et le secteur agricole travaillent pour développer une agriculture durable, respectueuse de l’environnement.

Votre rôle est donc primordial pour obtenir une eau de qualité, en quantité suffisante.

La Drôme et ses affluents connaissent des étiages sévères en période estivale. La totalité du bassin versant est classée en Zone de Répartition des Eaux depuis 2010. Cela signifie qu’il y a une insuffisance quantitative des ressources en eau récurrente par rapport aux besoins.

Aussi, une part importante des prélèvements en eaux de surfaces et en nappes d’accompagnement de la Drôme est destinée à l’irrigation, représentant plusieurs millions, principalement pour l’aval du bassin  (pour plus d'information sur les prélévements du bassin ICI).

De juin à septembre, il s'agit de 65% des prélèvements totaux du territoire avec 32% destinés à l'eau potable et 3% pour l'industrie (moyenne 2023-2022).

Pourtant, le territoire présente une très bonne diversité d’assolement avec une moyenne de 4 à 5 cultures par exploitation. Le SAGE recommande de maintenir cette diversité d’assolement (Rec.10 de l’enjeu n°2).

Acteurs responsables et actifs de la CLE, dès le 1er SAGE, ils ont accepté :

  • Le gel des surfaces irriguées pour ne pas aggraver la situation (Article n°1 du règlement du SAGE ;
  • La définition d’un débit objectif de 2,4 m3/s au seuil des Pues, en aval des principaux prélèvements ;
  • La mobilisation de 2 Mm3 à vocation agricole : la création de la retenue des Juanons a permis, à elle seule, depuis 2006, de mobiliser 1 Mm3 l’été pour soulager la rivière Drôme ;
  • La mise en place de tours d’eau qui permet d’étaler le prélèvement sur un laps de temps horaire plus grand ;
  • Une amélioration de la connaissance des ressources et des prélèvements avec la mise en place d’un observatoire des débits.

Vous trouverez davantage d’informations ici.

Malgré la prise de conscience des agriculteurs et les solutions déjà trouvées, en été, le manque d’eau pour l’irrigation est toujours présent.

Une étude sur les volumes prélevables préconise de réduire les prélèvements tout usage confondu. Une étape de concertation est prévue en 2013 pour voir comment les mettre en œuvre.

Aussi, les agriculteurs s'investissent depuis de nombreuses années pour diminuer au maximum leur impact environnemental en se tournant vers l'agriculture raisonnée. Leur engagement a porté ses fruits car, aujourd'hui, la qualité des eaux de la Drôme est globalement bonne. Aussi, la Chambre d'Agriculture a accompagné les agriculteurs dans cette démarche, entre autres grâces aux bulletins Agr'eau 26 Objectifs.

Cependant, quelques points « noirs » subsistent comme le captage d'eau potable Chaffoix à Autichamp où la qualité de l'eau brute destinée à la consommation humaine reste contaminée par les nitrates (> 30 mg/l) malgré les programmes nitrates mis en œuvre. Dans ce cadre, il a été classé captage prioritaire et retenu au titre du Grenelle de l'Environnement. On sait maintenant que ces pollutions, une fois installées sont très difficiles à éliminer. Aujourd'hui, on privilégie les pratiques préventives, d'où le développement de l'agriculture biologique.

A ce titre, il est à noter que la Drôme est le premier département en agriculture biologique français en nombre de producteurs et en termes de surfaces certifiées, ce qui montre bien leur engagement.

Vous trouverez davantage de renseignements sur les pollutions diffuses agricoles ici :

L'agriculture bio dans la Drôme