Descriptif synthétique de l’étude d’impact des loisirs et sports d’eau vive

L’attrait de la vallée de la Drôme connaît un engouement croissant depuis une quinzaine d’années pour les loisirs d’eau vive. Cet attrait est le résultat de 20 années de gestion de la rivière Drôme et de ses affluents, qui a permis de restaurer la qualité de l’eau grâce à 2 contrats de rivière successifs entre 1990 et 2005, et la mise en œuvre du SAGE Drôme à partir de 1997 (1er SAGE approuvé en France).

Les paysages

La qualité des paysages, leurs diversités, la richesse du patrimoine naturel, s’inscrivent dans un territoire au climat subméditerranéen marqué, avec un secteur montagnard bien développé sur le haut de la vallée de la Drôme (Diois), mais aussi sur des aspects touristiques et de développement durable à l’échelle de la vallée.

Les usages

Les usages ont fortement évolué, au fil des décennies, et se sont orientés vers des activités de loisirs et sportives liée à l’eau. Aujourd’hui, les activités sportives d’eau vive pratiquées sur la rivière Drôme et quelques affluents sont devenues très attractives, telles que : le canoë-kayak, le rafting, le canyonisme ou la randonnée aquatique. Les activités de loisirs sont orientées essentiellement vers la baignade et la pêche.

La baignade

La pratique de la baignade, activité phare, est très peu organisée sur la vallée par les communes et les professionnels du tourisme. Des désordres sont apparus du fait de cette désorganisation et de la difficulté du partage de l’eau. Des conflits, certaines années, sont déclarés avec les pratiquants des sports d’eau vive ; ainsi que des troubles écologiques, des problèmes sociaux et politiques sont apparus dans l’appréhension de ces activités par les élus locaux.

Tout ceci n’est pas sans poser des problèmes :

 Le partage de la ressource en eau et des espaces de pratiques générèrent des conflits en été. Les pêcheurs et les naturalistes locaux estiment que certaines activités d’eau vive, libres ou encadrées, sont préjudiciables aux milieux aquatiques et aux espèces à cette même période. Les baigneurs se sentent parfois en danger dans l’eau face aux flux des canoéistes en pleine saison touristique. Des incivilités sont parfois observées également au détriment des pratiquants estivants de canoës.

L'offre & la demande?

La demande en sports d’eau vive est forte et des pics de fréquentation importants sont constatés en période estivale, mais les niveaux d’eau chutent fortement à partir de juillet. L’offre est aujourd’hui mieux structurée de la part des loueurs professionnels en été, mais la pratique libre et associative existe également dès la sortie de l’hiver. Un événementiel sur la pratique du canoë a lieu chaque année sur la rivière Drôme à destination d’un public averti.

Les retombées socio-économiques de ces activités d’eau vive restent encore mal connues sur le territoire, ainsi que leur développement actuel. La Commission Locale de l’Eau (CLE) du SAGE Drôme s’est saisie de cette nouvelle problématique. Elle recherche un partage équitable de la ressource en eau, au regard des pratiques actuelles sportives et loisirs d’eau vive.

La CLE

La CLE souhaite évalué ce risque potentiel pour les milieux, prendre les mesures nécessaires en concertation avec les responsables des pratiques actuelles et face aux suspicions avancées. Cet impact potentiel ou avéré sur les milieux aquatiques a été déterminé scientifiquement, clairement et objectivement.

La CLE aspire à que soit élaboré à terme un schéma de cohérence des activités de loisirs et sportives, afin qu’un équilibre soit trouvé entre pratiques et protection des milieux aquatiques dans une logique de développement durable. Elle a sollicité la Commission Départementale des Espaces Sites et Itinéraires (CDESI) du Conseil Départemental de la Drôme, dès 2010, pour construire ce schéma de cohérence.Cette nouvelle organisation doit répondre à la surfréquentation de certains sites en période estivale, à la gestion des déchets et à la sensibilité des milieux aquatiques ; et que soient prises en compte les dispositions du SAGE Drôme (Enjeu n°7, SAGE 2013) au regard des loisirs et sports nature d’eau vive.

Le SMRD souhaite avancer sur le sujet en 2020 et passerait en phase projet pour l’élaboration du schéma de cohérence des activités d’eau vive, dès que possible. Proposer des aménagements adaptés aux territoires de l’intercommunalité et répondant aux problématiques de l’étude d’impact des sports d’eau vive.