Qu'est ce que les espèces invasives végétales et animales ?

De tout temps les Hommes ont déplacé des espèces végétales et animales pour leurs besoins. Depuis plusieurs dizaines d’années, ce phénomène s’est amplifié du fait de l’augmentation des échanges intercontinentaux (avion, bateau, etc.).

Une très faible fraction de nouvelles espèces arrivant sur un nouveau territoire va coloniser le milieu et modifier les équilibres des écosystèmes. Celles-ci seront considérées comme Espèces exotiques envahissantes (EEE).

Le danger?

Le danger de ces espèces est qu’elles accaparent une part trop importante des ressources dont les espèces indigènes ont besoin pour survivre, ou qu’elles se nourrissent directement des espèces indigènes. Les espèces exotiques envahissantes sont aujourd’hui considérées comme l’une des principales menaces pour la biodiversité dans le monde.

Ces espèces exotiques envahissantes ou espèces invasives, comme leur nom l’indique, ont un tel pouvoir d’adaptation qu’elles se développent à grande vitesse et prennent toute la place. Elles rendent le paysage homogène et donc plus sensible à tout aléa.

L'ambroisie

La Drôme est de plus en plus confrontée à ces phénomènes parfois dévastateurs comme la pyrale du buis, qui fait beaucoup de dégâts ces dernières années, ou l’ambroisie. Hélas, lorsque l’invasion est trop avancée, il est très difficile de lutter, parfois à peine possible de contenir l’invasion.

La renouée

Dans le cas de la renouée du Japon, il semble que l’action soit encore envisageable. Le SMRD, accompagné de ses financeurs que sont l’Agence de l’eau et le Département, expérimente la lutte pendant quelques années sur les secteurs les moins touchés que sont la Meyrosse et la Gervanne. Le suivi des résultats de ces interventions nous permettra de réajuster nos modes d’action.

Les plantes invasives sur le bassin versant de la Drôme

La plupart des plantes invasives ont été importées d’autres continents principalement pour leur aspect ornemental dans les jardins. Certaines se sont « échappées » de ces derniers et sont devenues envahissantes (capacité pionnière très importante sans facteur limitant, maladie ou consommateur efficaces).

Un premier état des lieux, toutes espèces, a été réalisé (Rapport CHANGEAT 2011) lors de la révision du SAGE Drôme qui a pu juger 3 espèces végétales prioritaires : l’Ambroisie à feuille d’armoise, la Renouée du Japon et le Buddleia de David (arbre à papillons). Le SAGE les prend en considération dans l’objectif 4C « Stopper la perte de la biodiversité ».

En 2016, un inventaire plus complet (Rapport LAMBERT 2016) a été mené sur la renouée du Japon, par des prospections systématiques à pied. Il a permis d’établir un état des lieux précis sur l’amont de la Drôme et de définir un plan de lutte cohérent sur les secteurs où une intervention est encore jugée possible.

Aujourd’hui, le SMRD propose une action sur ces quelques secteurs peu touchés pour essayer d’enrayer sa progression.