Que peut on faire pour protéger la continuité écologique?
La solution à adopter va dépendre de la hauteur de chute et des caractéristiques de l’espèce cible à prendre en compte sur le cours d’eau concerné.
Effacer: solution à privilégier pour la circulation des s"diments et la restauration des cours d'eau
Il s’agit de démonter un ouvrage qui n’a plus d’usage. Cette solution nécessite une réflexion préalable.
Araser: diminuer l'impact de la hauteur
Diminuer la hauteur de chute permet d’améliorer la situation. C’est parfois suffisant lorsque l’espèce cible est habituée aux torrents, comme la truite.
Aménager: modifier l'ouvrage par un aménagement
En installant une passe à poissons adaptée aux capacités des espèces cibles de ce cours d’eau.
Les ouvrages concernés
Tous les ouvrages représentant un obstacle à la continuité sont concernés et le SMRD encourage toutes actions améliorant la continuité sur le bassin versant. Ils sont aujourd’hui quasiment tous connus et décrits dans une base de données*. Le SMRD peut vous donner les éléments techniques que vous souhaitez sur votre ouvrage et vous accompagner sur place pour en estimer les impacts.
* le ROE : Référentiel des obstacles à l’écoulement, mis à jour par l’AFB
Dans un souci d’efficacité, deux priorisations ont été réalisées :
L’une en termes de tronçons de cours d’eau, par l’Etat (Liste 2 de l’Arrêté Préfectoral 13-252 du 19 juillet 2013) : ouvrages à traiter avant septembre 2022 (suite à une prorogation de l’Etat)
L’une en termes d’ouvrages, par la CLE (ouvrages prioritaires en annexe 6 du SAGE Drôme approuvé le 1er juillet 2013).
Seuils naturels que faire?
Que ce soit un seuil naturel ou un barrage de castors, la question n’est pas là. Nos obligations sont la restauration de ce que l’Homme a engendré comme perturbation. Il n’est pas question d’aménager la chute naturelle de la Druise (Vallée de la Gervanne) ou le site du Claps ou encore de déménager une famille de castors ; la règlementation ne s’applique pas aux seuils naturels.
Par contre, les cascades naturelles cloisonnent les milieux et peuvent les appauvrir en empêchant la circulation des espèces. Sur un cours d’eau qui présente ce type de contrainte naturelle, il sera intéressant de regarder la longueur du linéaire naturellement cloisonné avant de se lancer dans l’aménagement des ouvrages car le rapport coût / gain environnemental sera moindre si ce tronçon est court.