Comment concilier présence humaine et mobilité de la rivière ?

La conciliation des activités humaines à la mobilité de la rivière est une nécessité pour maintenir les activités humaines en cas d’événements extrêmes (crue). Par exemple, en interdisant les constructions dans les zones les plus vulnérables, en redonnant des zones de mobilité à la rivière là où les enjeux humains sont les plus faibles, … Dans un contexte de changement climatique avec une accentuation des phénomènes climatiques extrêmes et un développement continu des activités humaines, la considération de l’espace de mobilité de la rivière est indispensable.

Comment prévenir les constructions situées aux abords des zones inondables?

Les services de l’Etat (DDT) ont fait réaliser des cartes de zones inondables de la Drôme et de ces principaux affluents. Ces cartes sont prises en compte dans les documents d’urbanisme et servent à mettre en place les PPRi (plans de prévention des risques inondations). Dans ce cadre, les nouvelles constructions sont interdites en zone inondables.

Comment concilier préservation de l’environnement et prévention du risque/inondations ? (Définition de l’espace de « bon fonctionnement »)

La question des risques que l’on prend à vivre à côté d’un cours d’eau est récurrente. Le souvenir de crues violente et la peur incitent à se protéger, à construire des digues ou à protéger sa berge. Le problème est que plus on durci les berges, plus on contraint la rivière et plus on augmente sa vitesse et les dégâts potentiels. De plus, les protections de berges sont très onéreuses. Quant aux digues, c’est-à-dire les ouvrages qui sont plus hauts que la berge, leur rupture est plus dangereuse que l’inondation progressive. Leur entretien est donc d’autant plus important.Lors de la dernière révision du SAGE, la CLE s’est fixer comme objectif de se mettre d’accord sur la délimitation d’un espace fonctionnel, dans lequel la rivière pourra circuler librement, tout en prenant en compte les contraintes socioéconomiques et sociologiques des riverains. Ce travail est en cours et porté techniquement par la Commission thématique espace fonctionnel de la CLE. Il correspond à l’enjeu 5 du SAGE actuel.

Etat des digues

Le SMRD a récemment recensé toutes les digues du bassin versant et a collecté les données disponibles sous la forme d’un atlas. Dans le cadre de la GEMAPI (Gestion de l’eau et des Milieux aquatiques et Prévention des Inondations), afin de savoir quel ouvrage sera classé. Un diagnostic va être réalisé par le SMRD pour connaître l’état exact de ces ouvrages et les travaux à y réaliser.

Historique des risques

Les risques naturels semblent exister de tout temps. En revanche, la présence des digues sur le territoire date principalement de la fin du 18ème siècle dans un but de protection des terres agricoles.

Pourquoi remonter du gravier, dans certains trous creusés abusivement alors qu'il y a toujours de l'érosion chaque année

Après les excès des prélèvements de graviers réalisés en lit mineur avant 1990, l’Etat a fortement contraint ces activités notamment via la loi sur l’eau de 92 puis la LEMA 2006.

Si cette question fait référence au projet de réintroduction du Lac des Freydières dans le lit de la Drôme, il faut savoir que ce lac, situé à l’aval immédiat du seuil des Pues et du système d’endiguement d’Allex/Grâne, est une ancienne gravière située dans l’espace de mobilité de la rivière Drôme. Depuis 1998, le lac est isolé du lit mineur de la Drôme par une digue. Cette digue, qui restreint la bande active du cours d’eau, est fortement dégradée et présente un risque de rupture qui engendrerait la capture de la Drôme par le lac. Cette capture pourrait avoir des conséquences très importantes sur le profil en long et l’équilibre sédimentaire de la rivière (forte incision progressive et régressive), sur le seuil des Pues (risque de déstabilisation) et sur les ouvrages d’endiguements (affouillement important lié à l’incision).

Le projet présenté vise à réintégrer le lac dans l’espace de mobilité de la rivière Drôme en procédant à son comblement partiel voire au démontage de la digue. Il permettrait une forte amélioration du fonctionnement hydro morphologique du cours d’eau sur ce secteur particulièrement riche (réserve naturelle des Ramières) et de limiter les risques aux ouvrages liés aux conséquences d’une éventuelle capture.Un partenariat est en cours de définition entre le SMRD et la CNR (Compagnie Nationale du Rhône) qui envisage d’utiliser les matériaux issus des prélèvements dans les pièges à graviers de la confluence pour le comblement du lac. En effet, des pièges à graviers sont exploités en aval du bassin pour protéger les barrages sur le Rhône.

Que se passe-t-il en aval du BV, à la rencontre du Rhône, concernant le risque/inondation ?

Ce secteur est très complexe hydrauliquement car il s’agit d’un secteur classé au même titre que le barrage du Logis Neuf. Un système de casiers et de siphons permet à la CNR Compagnie Nationale du Rhône) de maitriser les flux au niveau de son ouvrage. Pour plus d’information, se rapprocher du gestionnaire.

http://www.livron-sur-drome.fr/votre-mairie/histoire-et-patrimoine/fleuve-et-rivieresCe secteur est également concerné par les crues de la Drôme, notamment en cas de rupture de digue, avec une emprise très importante de la zone inondable Q100 (source EGIS).

Cartes/risques inondation, remontées de nappes, ruissellement

La carte du risque inondation a été réalisée sur la rivière Drôme en 2006 lors de l’élaboration de PPRi (Plans de prévention des risques inondation) prescrits sur la Drôme. Il s’agit de la simulation d’une crue centennale(Q100) avec effacement des digues. Ce scenario catastrophique est règlementaire et permet d’imaginer la pire des situations pour éviter toute prise de risque. Ces cartes sont accessibles et ont fait l’objet d’un porté à connaissance des communes concernées pour prise en compte dans les documents d’urbanisme.

Concernant le ruissèlement, il n’est connu que lorsqu’un modèle hydraulique a été calculé. C’est le cas de quelques affluents de la Drôme lorsque des projets urbains ont été imaginé ou réalisé. Rapprochez-vous de votre commune ou du SMRD.

Enfin les inondations par remontées de nappe n’ont pas été étudiées malgré le souhait du SAGE.